Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères a annoncé vendredi sur France Inter que l’ambassadeur russe à Paris était convoqué ce vendredi au Quai d’Orsay pour s’expliquer sur l’incursion d’une vingtaine de drones russes en Pologne entre mardi et mercredi.
“Nous allons lui dire […] que nous ne nous laisserons pas intimider”, a déclaré Jean-Noël Barrot.
La Pologne, membre de l'OTAN, a dénoncé cette semaine une incursion et une provocation russe sur son territoire. Moscou a assuré qu’il s’agissait d’un accident, affirmant que ces drones s’étaient dirigés par erreur vers la Pologne. Cette version n’est en tout cas pas retenue par la diplomatie française. Selon le chef de la diplomatie sortant, cette intrusion dans l’espace aérien polonais “n’était pas un accident”.
Cette convocation fait suite à l’annonce, jeudi soir, par le président français Emmanuel Macron de la mobilisation de trois avions de chasse Rafale pour protéger l’espace aérien polonais et, plus largement, celui de l’Europe de l’Est aux côtés de l’OTAN.
Réactions de l’OTAN
Le Conseil de l’Atlantique Nord, principal organe de décision politique de l’Otan, a décidé mercredi de se réunir conformément à l’article 4 du traité de l’Alliance, à la demande de la Pologne.
C’est à ce titre que la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont envoyé un soutien militaire à la Pologne. L’Allemagne a prolongé sa mission de protection de l'espace aérien polonais de trois mois, doublant le nombre de ses avions de combat Eurofighter déployés, de deux à quatre.
Les Pays-Bas ont décidé d'accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot, et de déployer des systèmes de défense antiaérienne et anti-drones, accompagnés de 300 militaires.
Le ministère polonais des Affaires étrangères a annoncé ce jeudi 11 septembre la tenue à sa demande d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU, à la suite de l'incursion d'une vingtaine de drones sur son territoire.
