L'armée israélienne a déclaré "zone de combat dangereuse" la ville de Gaza, en préparation d'une offensive d'envergure voulue par le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Les forces israéliennes ont poursuivi leurs bombardements à travers Gaza qui est assiégée et dévastée par près de 23 mois de guerre, faisant 55 morts selon la Défense civile locale.
A Gaza-ville déclarée désormais "zone de combat dangereuse", l'armée a indiqué que la "pause tactique locale" annoncée fin juillet pour permettre le passage d'aide humanitaire ne s'y appliquait plus.

Des milliers d'habitants ont déjà fui la ville, située dans le nord du territoire. Des camions et des voitures surchargés de matelas, de chaises et d’effets personnels ont quitté Gaza-ville.
Ces trois dernières semaines, Israël a intensifié ses bombardements aériens sur Gaza et multiplié ses offensives en périphérie de cette ville, la plus grande du territoire frappé par la famine selon l'ONU.
"Nulle part où aller"
"Près d'un million de personnes vivant dans le gouvernorat de Gaza, n'ont pratiquement nulle part où aller, ni même les moyens de se déplacer", a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). "Si l'opération militaire se déroule au milieu de la population (...) ce sera un désastre total".
Malgré des pressions croissantes, tant à l'international qu'en Israël, pour mettre fin à la guerre israélienne, le gouvernement de Netanyahu a affirmé vouloir la poursuivre.
"Nous prendrons soin des prisonniers (otages, NDLR) du mieux que nous pourrons, et ils seront avec nos combattants dans les zones de combats, soumis aux mêmes risques et aux mêmes conditions de subsistance", a averti un communiqué attribué à Abou Obeida, le porte-parole de la branche armée du Hamas.
L'offensive meurtrière d’Israël à Gaza a tué au moins 63.025 Palestiniens, selon les chiffres du ministère de la Santé de l’enclave assiégée, jugés fiables par l'ONU.