POLITIQUE
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Hôpitaux sous le feu à Gaza: 29 personnes tuées lundi depuis l’aube
Ces attaques interviennent une semaine après le double bombardement de l’hôpital Nasser, qui avait déjà fait 22 morts, dont cinq journalistes et plusieurs soignants.
Hôpitaux sous le feu à Gaza: 29 personnes tuées lundi depuis l’aube
Les hôpitaux à Gaza sous le feu des bombardements israéliens / AP
il y a 6 heures

Depuis la soirée du dimanche 31 août, l’armée israélienne a multiplié les bombardements sur Gaza, ciblant notamment les abords d’hôpitaux déjà saturés. Selon des sources médicales et humanitaires, au moins 29 Palestiniens ont été tués depuis l’aube, dont cinq personnes qui attendaient la distribution d’aide alimentaire. 

À Gaza-ville, plusieurs victimes ont été recensées près du corridor de Netzarim, un axe contrôlé par l’armée israélienne où passent les convois d’aide. Des témoins cités par l’agence Wafa affirment que des tirs ont visé directement des civils qui s’étaient rassemblés dans l’espoir de récupérer de la nourriture et de l’eau.

“Nous cherchions juste du pain pour nos enfants, mais l’occupation nous a reçus par des balles”, raconte Mahmoud, rescapé de l’attaque.

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 Des hôpitaux pris pour cibles 

La situation est d’autant plus critique que les établissements de santé deviennent eux-mêmes des cibles. Des frappes ont touché les abords de l’hôpital Al-Shifa à Gaza-ville et de l’hôpital Nasser à Khan Younès, provoquant la panique parmi les blessés et les déplacés qui s’y abritaient.

 Ces attaques interviennent une semaine après le double bombardement de l’hôpital Nasser, le 25 août, qui avait déjà fait 22 morts, dont cinq journalistes et plusieurs soignants. Les autorités israéliennes affirment que des “infrastructures du Hamas” étaient dissimulées dans ces zones, mais n’ont apporté aucune preuve vérifiable.

Réactions palestiniennes et internationales

 Le Bureau des médias à Gaza a dénoncé “un crime de guerre caractérisé”, rappelant que les hôpitaux et les civils à la recherche de l’aide sont protégés par le droit international.

“L’occupation et les pays complices de cette agression portent la pleine responsabilité de ces massacres”, a déclaré le porte-parole du gouvernement local.

Le ministère palestinien de la Santé a mis en garde contre un effondrement total du système médical si les frappes se poursuivent. Selon lui, plus de 70 % des hôpitaux et cliniques de Gaza sont déjà hors service.

Du côté des ONG, Médecins sans frontières (MSF) et Reporters sans frontières (RSF) ont condamné ces attaques. MSF a évoqué des “violations flagrantes du droit international humanitaire”, tandis que RSF a rappelé que le ciblage de zones médicales et de journalistes pourrait être qualifié de “crime de guerre” par la Cour pénale internationale (CPI).

Avec ces nouvelles frappes, le bilan global de la guerre à Gaza dépasse les 63.500 morts palestiniens depuis octobre 2023, selon les autorités sanitaires locales. Des centaines de milliers de déplacés vivent toujours dans des conditions désastreuses, privés de nourriture, d’eau potable et de soins.

 

SOURCE:TRT français et agences
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