FRANCE
2 min de lecture
Crise diplomatique : L’Algérie accuse la France de s'exonérer "de ses responsabilités"
En réaction à la suspension annoncée la veille par Paris, l’Algérie a déclaré mettre fin à l’accord d’exemption de visas pour les porteurs de passeports diplomatiques et de service.
Crise diplomatique : L’Algérie accuse la France de s'exonérer "de ses responsabilités"
L'Algérie a accusé la France de s'exonérer "de ses responsabilités" dans la crise bilatérale / AA
il y a 20 heures

Après la décision de Macron d’appeler à suspendre “formellement” l’accord de 2013 avec Alger concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques, l’Algérie n’a pas tardé à réagir. La lettre du président Emmanuel Macron, "exonère la France de l'intégralité de ses responsabilités et fait porter tous les torts à la partie algérienne. Rien n'est plus loin de la vérité et de la réalité", a déclaré le ministère algérien des Affaires étrangères.

Dans une lettre mercredi à son Premier ministre François Bayrou, M. Macron a prôné "plus de fermeté" à l'égard de l'Algérie, en dénonçant son inflexibilité sur la question migratoire et la détention de deux ressortissants français que Paris juge arbitraire.

Concernant l'accord d'exemption de visas, Alger a indiqué que "c'est la France, elle seule, qui a été à l'origine d'une telle demande. En décidant la suspension de cet accord, la France offre à l'Algérie l'opportunité d'annoncer la dénonciation pure et simple de ce même accord".

Pour Alger, dès l'éclatement de la crise avec la France, après le revirement sur le Sahara occidental, la France a "procédé par injonctions, ultimatums et sommations". 

Dans sa lettre, M. Macron demande aussi à son gouvernement d'utiliser le levier "visa-réadmission" qui permet de suspendre la délivrance de visas de long séjour aux citoyens d'un pays dont les autorités coopèrent "insuffisamment" pour réadmettre leurs ressortissants en situation irrégulière.

Les relations entre Paris et Alger traversent depuis l'été 2024 une crise sans précédent après la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le Sahara occidental.

Emmanuel Macron a notamment motivé le tour de vis envers Alger par la condamnation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes.


SOURCE:AFP
Jetez un coup d'œil sur TRT Global. Partagez vos retours !
Contact us