Les forces israéliennes ont mené, vendredi, une série de frappes meurtrières sur la ville de Gaza et ses environs, tuant plus de 50 Palestiniens, dont au moins sept enfants, selon des sources médicales locales.
L’assaut a continué jusque dans la nuit, visant notamment des habitations dans le camp de réfugiés de Shati. À l’hôpital al-Shifa, cinq personnes, dont un enfant, ont été recensées parmi les victimes après une frappe contre une maison.
Quelques heures plus tard, cinq autres personnes ont été tuées dans le même camp, près de la place al-Shuhada.
Le ministre israélien de la Défense a affirmé que les “portes de l’enfer” s’ouvraient à Gaza, alors que l’armée a détruit un immeuble résidentiel de grande hauteur dans un quartier densément peuplé.
Selon la direction de la tour Mushtaha, où s’étaient réfugiés des Palestiniens déplacés par les ordres d’évacuation répétés, deux frappes de missiles lancées par des chasseurs F-16 ont réduit le bâtiment en ruines.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a salué publiquement la destruction de l’immeuble, diffusant une vidéo de l’effondrement accompagnée d’un drapeau israélien.
Sur le plan diplomatique, le président américain Donald Trump a affirmé que son administration menait des “négociations très approfondies avec le Hamas” en vue d’un accord, exhortant le mouvement palestinien à libérer tous les captifs restants.
Le Hamas a, de son côté, réaffirmé sa volonté d’un accord global. Le Qatar, médiateur dans ces discussions, a indiqué attendre une réponse d’Israël, qu’il juge pour l’heure “réticent” à un compromis.
En Europe, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a dénoncé l’inaction de l’Union européenne face à la guerre israélienne, estimant que sa crédibilité en matière de politique étrangère était en “train de s’effondrer”.
Parallèlement, Amnesty International a alerté sur les “conséquences catastrophiques et irréversibles” de l’escalade israélienne à Gaza. L’Organisation mondiale de la santé a pour sa part averti qu’au moins 370 Palestiniens sont déjà morts de malnutrition depuis le début de la guerre israélienne.
Depuis le début de l’offensive israélienne, déclenchée le 7 octobre 2023, au moins 64 300 Palestiniens ont été tués et plus de 162 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires de Gaza. Des milliers de personnes seraient encore sous les décombres.