Les journalistes internationaux "doivent pouvoir opérer de façon libre et indépendante pour documenter la réalité du conflit", souligne Pascal Confavreux, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.
Condamnant la frappe israélienne qui a tué, "dans l'exercice de leur mission d'information", une équipe de journalistes de la chaîne d'information Al-Jazeera à Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi, le porte-parole rappelle que quelque 200 journalistes ont été tués dans des frappes israéliennes, depuis le 7 octobre.

L'une des victimes, Anas al-Sharif, reporter d'Al Jazeera, était une figure des correspondants couvrant au quotidien la guerre israélienne à Gaza.
"La France réitère son engagement en faveur de la liberté de la presse, de la liberté d'expression et de la protection des journalistes et des professionnels des médias", poursuit le porte-parole.
"Les journalistes ne doivent jamais être pris pour cibles", dit-il, rappelant qu'ils sont protégés par le droit international humanitaire au même titre que tous les civils.
Depuis le début de la guerre israélienne à Gaza, la presse internationale n'est pas autorisée à travailler librement dans le territoire palestinien.
Seuls quelques médias, triés sur le volet, y sont entrés embarqués (en "embed") avec l'armée israélienne, leurs reportages étant soumis à une stricte censure militaire.
La presse internationale travaille en s'appuyant sur des journalistes et correspondants locaux, qui ont payé un lourd tribut au conflit: près de 200 ont été tués en 20 mois par l'armée israélienne, dont au moins 45 dans l'exercice de leur profession, selon Reporters sans frontière (RSF).