Macron va aussi réaffirmer le "rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique", où la France aspire à se poser en puissance régionale aux côtés des États-Unis, de la Chine ou de l'Inde.
Le président de la République arrive sur l'île en plein pic de l’épidémie de chikungunya. Cette maladie infectieuse est transmise par le moustique tigre, et elle a fait six morts depuis le début de l'année et a touché 100.000 personnes, soit un habitant sur neuf.
Ce n’est pas la première épidémie de ce genre mais cette fois l’île a demandé des renforts médicaux, car les centres de santé sont saturés. Pourtant, début avril, le centre hospitalier avait déclenché le plan blanc qui permet de rappeler le personnel en vacances et de déprogrammer des opérations non urgentes.
"Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de ’chik’ sur nos deux services d'urgence", ce qui génère "vraiment une grosse tension sur nos capacités", a alerté le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge.
Un vaccin contre le chikungunya est arrivé
Une campagne de vaccination a aussi été lancée le 7 avril courant. Les 40.000 premières doses du vaccin Ixchiq -le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe- sont destinées aux personnes de 65 ans et plus, présentant des comorbidités. Elles peuvent se faire vacciner gratuitement.
Emmanuel Macron est également venu faire le point sur les dégâts du cyclone Garance. Le passage du cyclone Garance, le 28 février, a fait près de 250 millions d'euros de dégâts, dont 150 pour le seul secteur agricole. La Réunion cultive principalement de la canne à sucre (53% de la surface agricole), et la production a déjà été affectée l’année dernière par le cyclone Bilal.
Le chef de l'État rencontrera dans la matinée des exploitants agricoles alors que l'île est autosuffisante aux trois quarts.

L’archipel de Mayotte a été dévasté le 14 décembre par un cyclone qui a presque tout détruit sur son passage. François Gemenne , directeur de l’Observatoire Hugo, un centre de recherche sur le climat, revient avec TRT Français sur cette catastrophe.
Macron à la Commission de l’océan indien
Le chef de l’État français avec cette visite de 5 jours dans l’océan Indien veut marquer le soutien de la France à ses territoires d’outre-mer, mais il entend également marquer la présence française dans cette région convoitée.
Il assistera au cinquième sommet de la Commission de l'océan Indien, jeudi, à Madagascar. "Le président veut, à travers cette visite, illustrer le fait que l'échelle régionale c'est le moyen de mieux survivre, de mieux se préparer à affronter ces éléments climatiques", résume l'Elysée.
La Réunion y est représentée aux côtés de Madagascar, Maurice, des Comores et des Seychelles mais pas Mayotte, les Comores s'opposant à l'intégration de l'archipel dans l'organisation.
Le chef de l'Etat français était lundi à Mayotte, où il a annoncé une enveloppe de plus de trois milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département le plus pauvre de France, dévasté par le cyclone Chido en décembre.
Après La Réunion, il se rendra à Madagascar, mercredi, et à l'île Maurice, vendredi.
En visite à Mayotte, meurtri par le passage dévastateur du cyclone Chido en décembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe de 3,2 milliards d'euros sur six ans pour financer le plan de "refondation" du département, le plus pauvre de France